Quand les 1ère MSPC disent « Oui » et se montrent curieux !
- rodolphedamon
- il y a 7 heures
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Hiver et Résistance
Le 11 février 2025, la classe de Première Maintenance des Systèmes de Production Connectés a découvert les 34 kakemonos de l’exposition « Elles ont choisi de dire... NON !» (répartis dans la salle de lecture et le hall de la B.U. de la Rochelle) abordant le rôle des femmes dans la résistance sur le plan local, national et international. La classe a pu échanger avec Mme Danièle Pinon de l’association AFMD 17 .
« J’ai été touché par les interventions de Mme Pinon car elle a parlé de femmes résistantes déportées. A la fin, elle nous a confié avec émotion que des personnes de sa famille avaient été concernées. » Mathys
Puis les élèves ont réalisé un travail sur un thème précis permettant de mesurer la diversité de l’implication des résistantes dans la Seconde Guerre Mondiale…longtemps passée sous silence.
FEMMES RÉSISTANTES EUROPÉENNES - Enzo
-En Grèce, Maria DIMADI s’infiltra comme traductrice dans une garnison allemande et vola des renseignements pour empêcher une opération de « nettoyage » de grande envergure contre la résistance grecque.
En Italie, Irma BANDIERA participa à l’assassinat d’un officier allemand et d’un commandant des brigades noires fascistes ( Brigate Nere ) avec d’autres partisans dont 3 se feront arrêter. Irma y échappe mais se fera arrêter 2 jours plus tard après avoir transmis des armes à son groupe.
- Iréna SENDLER née en Pologne en 1910. Catholique, elle côtoie une communauté juive très importante et se fait renvoyer de l’université de Varsovie pour ne s’être pas conformée aux lois concernant les juifs, suite à l’invasion de la Pologne. Elle travaillera ensuite à la mairie de Varsovie au service de « l’aide aux pauvres et à l’enfance ». Suite à la déportation de 280 000 juifs à l’ été 1942, Iréna rejoint le réseau « zégota » sous le pseudonyme de « jolanta » et aide les enfants du ghetto à fuir par tous les moyens pour échapper aux nazis. Elle placera ensuite les enfants dans des familles catholiques et divers instituts. En octobre 1943 « jolanta » sera dénoncée, arrêtée et incarcérée dans la prison de Pawiak à Varsovie où elle se fera briser pieds et jambes puis condamner à mort. La résistance polonaise soudoie un officier allemand et « jolanta » échappera à l’exécution mais restera infirme. En 1945 elle transmet au comité juif de Pologne le nom des enfants et 2500 seront retrouvés mais, très peu retrouveront leur familles. Reconnue « Juste des nations » par Yad Vashem en 1965, Iréna décédera en 2008 à l’age de 98 ans à Varsovie.
FEMMES ESPIONNES – Nicolas
- La Special Operation Executiv fut crée en 1940 par Winston CHURCHILL. Ses objectifs sont d’obtenir des informations, saboter les positions Allemandes et soutenir les réseaux de résistance intérieure afin d’assurer le succès du « Jour J ». La SOE opérait sous l’autorité du gouvernement Britannique. 13 françaises l’ont rejoint.
J’ai choisi de vous présenter des éléments de l’engagement de Diana ROWDEN « code Paulette » et Eliane PLEWMAN « code Gaby » qui m’ont marqué :
Diana ROWDEN, a organisé sa propre évasion par l’Espagne et le Portugal. Elle a saboté l’usine Peugeot et a été arrêtée le 18 novembre 1943.
Eliane PLEWMAN, a travaillé dans 3 grandes organisations dont l’ambassade de Grande Bretagne à Madrid, en 1942 au ministère de l’information pour l’Espagne à Londres et dans la SOE. Elle a été parachutée dans le Jura mais même malgré une blessure, elle arrive à trouver une solution quand elle apprend l’arrestation de tous les membres dans le réseau MONK. Elle fut arrêtée suite à une dénonciation le 24 mars 1944.
DES RÉSISTANTES FRANÇAISES – Malvin
Ces femmes n’ont pas accepté l’occupation du pays par le régime nazi et sont également contre la collaboration du gouvernement de Vichy. Elle veulent la libération de la France et s’engagent par différentes actions de résistance : distribuer du courrier clandestin, arracher les affiches de propagande, voler des cartes d’alimentation et d’identités, procurer des papiers aux juifs et aux gens poursuivis, assurer l’organisation matérielle des agents secrets...
-Genève ANTHONIOZ-DE GAULLE, naît en 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Gard). Étudiante en Histoire à la faculté de Rennes, elle apprend et rejette l’armistice signé le 22 juin 1940 par Pétain. En 1941 elle multiplie les actions de renseignements et d’informations sous le nom de « Germaine Lecomte » dans le groupe du « Musée de l’Homme », elle déchire des affiches allemandes, fabrique des croix de Lorraine, arrache un fanion du pont de la Vilaine, imprime des tr acts contre le régime de Vichy et les Nazis. En 1943 elle rejoint le mouvement « Défense de la France » et écrit deux articles dans le journal clandestin qu’elle signe du pseudonyme « Gallia ».
Arrêtée le 20 juillet 1943 et libérée le 29 avril 1945.
- Denise VERNAY-JACOB : naît en 1924 à Paris, dans une famille juive laïque qui s’installe à Nice. Soeur de Simone VEIL-JACOB. Mais en 1942 les italiens occupent Nice et effectuent des rafles de juifs étrangers. Alors Denise rejoint l’Union Générale des Israélites de France (UGIF) à Nice et aide à cacher des enfants juifs. En 1943 elle prend contact avec la résistance et devient agent de Liaison du mouvement Francs-Tireurs crée à Lyon en 1941. Sous le nom de « Miarka », elle distribue du courrier clandestin et des tracts jusqu’en février 1944. Sous le nom d’« Annie », elle part comme agent de liaison à Annecy pour les Mouvement Unis de la Résistance (MUR). Le 17 juin, elle se rend en mission à vélo, en Saône et Loire pour récupérer du matériel : des postes émetteurs avec les accus, un revolver, de l’argent, du cyanure. Ne trouvant personne au rendez-vous, elle revient à Lyon pour les consignes. Le 18 juin, elle y retourne en taxi et rencontre un barrage du maquis, se fait reconnaître et peut enfin récupérer le matériel. Le lendemain sur le retour, elle est arrêtée par les allemands et conduite à la Gestapo de Lyon.
FEMMES IMMIGRÉES EN FRANCE – Evan
Elles sont appelées immigrées car elles ont quitté leur pays de naissance vers un autre pays, donc la France.
Les familles immigrées sont venues par choix mais aussi pour fuir des percussions : politiques, raciales et religieuses de leurs pays de naissance vers un pays de liberté d’opinion où l’école est gratuite, laïque et obligatoire.
Après leur arrivée en France elles font face à l’avancée des idéologies fasciste et nazie alors elles n’hésitent pas à s’engager auprès du pays qui les accueillies : elles rejoignent donc des mouvements de résistance.
La plupart de ces femmes résistantes ont eu pour « tâche » de faire passer les enfants juifs en Suisse.
FEMMES DE CHARENTE-MARITIME - Noah
35 femmes furent arrêtées en Charente-maritime et 21 ont été déportées à Ravensbruck.
Les prisons où elles furent incarcérées sont celles de Fresnes, Châlon-sur-Marne, Pierre Levée à Poitiers et de Saintes. Ces deux dernières sous administration allemande, servaient de lieu de détention et de départ vers les camps de concentration, elles sont également utilisées pour la déportation des juifs et des exécutions des Résistants.
Les déportés sont regroupés pour la plupart au camp de Drancy d’où partent régulièrement des convois pour des centres de mise à mort, principalement Auschwitz-Birkenau. Une grande majorité y est gazée dès l’arrivée.
- Odette GORIN, née en 1902 en Vendée. Dès juin 1940, Odette rejoint l’organisation OS ( Organisation spéciale, qui recouvre différentes structures clandestines au sein du Parti communiste français ). Arrêtée à La Rochelle le 4 septembre 1942, elle est transférée à 40 kilomètres de Ravensbruck dans le Kommando Neubrandenburg où elle subit l’épreuve des « Marches de la mort ». L’armée soviétique la libère à Warren, elle est rapatriée le 16 juin 1945.
- Jeanne CARTIER, née en 1909 à les Gonds en Charente-Maritime. Couturière à Saintes, elle rejoint le FN, mouvement de résistance intérieure française du Parti Communiste Français, dès sa création le 15 mai 1941. Le 13 avril 1944 elle fut arrêtée et transférée au Kommando Holleischein où elle subit des atrocités. Le 3 mai 1945, Jeanne est libérée par des partisans faisant parti des troupes américaines et rapatriée le 25 mai.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les femmes ont donc joué un rôle crucial dans la Résistance en assumant des missions délicates essentielles.
« Cette sortie m’a permis de réaliser le mal que le Troisième Reich a fait aux résistantes déportées et elle m’a extrêmement touché car la majeure partie est morte jeune ». Noah
Cette exposition a également permis de célébrer la libération des camps de mise à mort nazis.
D’ailleurs, une partie de la classe eut également la chance d’assister à la présentation très émouvante des travaux réalisés par deux classes de madame Mutz autour d’un voyage à Auschwitz…
A suivre…
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